LA VIDEO POUR FAVORISER LA MOTIVATION PAR AUTO EVALUATION

par | Mai 30, 2018 | Infos

Aspects pratiques

Une évaluation qui ne pourra remplacer les évaluations historiques

Une évaluation qui va dans le sens de la notion de la dynamique de la conduite

Quel matériel : coût, emplacement le matériel de prise de vue, et le matériel de lecture (confort, simplicité)

Quel moment de la formation

Rapport de l’élève à son image : accord juridique d’utilisation de l’image (mineur, religion….)

Notion de sécurité et prise d’images

Notion du niveau de l’évaluation, de sa communication pour favoriser l’évolution

La vision de sa propre image est le moyen idéal pour enclencher une auto évaluation : on peut penser la situation connue de tous d’une personne qui regarde sa photo et qui fait le commentaire que c’était pas son meilleur angle

L’auto évaluation est un moyen pédagogique qui rend l’apprenant acteur de sa situation actuelle et de son évolution. Mais la mise en œuvre risque être à l’origine de biais cognitif si formateur et formé l’envisage comme élément unique d’analyse. La technicité de ce type d’évaluation peut faire perdre les bonnes recettes qui ont su passer les épreuves du temps : rien ne peut remplacer une feuille blanche et un stylo. La vidéo ne doit venir qu’en complément à ce type d’analyse bilan des savoirs et savoir faire. On rappelle aussi que la notation d’une production nécessiterait pour un élément tiers d’avoir a regarder tout le film : l’évaluation vidéo entraine la difficulté d’une communication instantanée, contrairement à une production dans un test écrit par exemple

On revient sur les notions d’évaluation avec ses basiques : sensibilité, fidélité, reproductible, lisibilité : le formateur doit prendre conscience que le dernier facteur reste le talon d’Achille de ce support. La conséquence directe c’est que ce moyen d’évaluation doit être doublé avec un support traditionnel

Cet instrument peut donc devenir appréciable aussi bien du côté de l’encadrant que du côté de l’apprenant si un minimum de prérequis est respecté dans sa mise en œuvre. Une voiture bouge : cette dynamique nécessite des analyses qui engagent des décisions. La vidéo permet la mise en œuvre d’un commentaire à tout moment de la procédure par un arrêt « pause image » : la notion de découpage de séquence, au même titre que le ralenti permet à l’œil de voir ce qui ne peut être vu dans une base de temps habituelle. A l’inverse l’accélération d’images peut permettre de passer sur des phases peu importantes pour se concentrer sur une période particulière ayant nécessité des compétences d’analyse ou de technicité qui manquaient

La vidéo nécessite un support technique de prise de vue, mais aussi un récepteur qui permettra aisément la retranscription et lecture du film. Le dispositif peut se faire à partir d’un matériel simple qui peut être un simple téléphone dernière génération, pour aller à un matériel plus complexe avec caméra intégrée au poste de conduite et écran vidéo qui permet une relecture directe avec une qualité d’image plus intéressante.

La principale difficulté du système reste le temps nécessaire de sa mise en œuvre et de la lecture au-delà de son coût. On se doit de limiter le travail de lecture de la part du formateur car le retour sur formation a un grand risque de ne pas être économiquement viable. Toutefois la mise à disposition du film à l’élève permet non seulement de permettre une analyse personnelle, mais sera aussi un souvenir d’une situation particulière

Pourquoi comment

La question est donc de se demander si les critères seront valides dans le cadre d’une auto évaluation. Le mécanisme n’aura de validité que si sa mise en place respecte un protocole particulier. Un des premiers éléments est de référencer les attentes à mesurer.

La première approche peut se faire sur des points particuliers. Il s’agira de faire une mini séquence qui pourra facilement être analysée avec le binôme formateur formé. La prise de vue doit être précédée d’un entretien concernant les éléments qui vont être filmés et les attendus qui seront vérifiés à la lecture

La deuxième approche est la prise de vue sans présentation particulière d’attente. On filme tout : à la lecture on proposera une évaluation globale autour d’un support officiel. Le permis de conduire bénéficie d’une grille particulière. Elle peut être discutée sur ses critère mais elle est le cadre administratif certifié de l’évaluation qui permet l’obtention du permis. Prendre cette grille comme référence n’est donc pas une solution de facilité mais permet de mettre l’élève candidat en adéquation avec son avenir proche. L’avantage direct est une adéquation entre le candidat le formateur et les objectifs : on est en plein dans le triangle pédagogique de Dominique Chalvin et de la DCO R : démarche contractuelle d’objectif

Des éléments juridiques à prendre en compte

L’utilisation d’une image d’une personne privée relève d’un droit particulier qui nécessite en basique un accord écrit dont devra se préjuger le formateur : pas d’accord écrit par un avenant au contrat de formation  = pas de vidéo. L’être humain est toutefois suffisamment narcissique pour que cet accord soit acquit facilement. Il n’en reste pas moins que le formateur doit faire absolument cette démarche contractuelle qui n’en reste pas moins un alourdissement de sa tâche : gestion des contrats, bibliothèque protégée …… de personnes tiers malveillantes

Les approches techniques

La vidéo qui explique une situation extérieure à la voiture

La vidéo qui montre l’activité de l’élève conducteur

La vidéo qui mêle l’activité à la situation

La première est basique et surtout répétitive : elle nécessite un bibliothèque qui peut se construire assez facilement : elle peut être facilement mise à disposition des apprenants conducteurs.

La deuxième est plus intimiste car est pour ainsi dire utilisable et intéressante que pour le filmé sauf cas d’école de réaction particulière à situation particulière

La troisième est quasiment impossible car si ce n’est la sécurité du déplacement qui est mise en cause si le formateur veut faire des travelings entre le conducteur et son environnement. Maintenant on peut envisager un système de double caméra qui permettrait une non intervention pendant la prise de vue. Mais le travail de montage est trop fastidieux pour un simple formateur dans le cadre professionnel de l’apprentissage en vis-à-vis. Il devient toutefois intéressant dans le cadre de formation collective de théorie pratique dispensée en salle avec utilisation de vidéo projecteur